BIOGRAPHIE DE SHIRDI SAI BABA
(28 Septembre 1838 - 15 Octobre 1918)
Sai Baba est une personnification de la perfection spirituelle et une incarnation de la compassion, qui vivait dans le petit village de Shirdi dans l'Etat de Maharashtra en Inde depuis soixante ans.
Lorsqu'il avait atteint le village de Shirdi, l'une des premières personnes avoir été en contact avec lui à Shirdi l'appela spontanément «Sai», qui signifie Sauveur, Maître ou Saint. «Baba» désigne le père comme une expression de vénération. C'est ainsi qu'il demanda qu'on l'appelle « Sai Baba ».
Tout ce que nous savons sans aucun doute de Sai Baba est que son arrivée à Shirdi était anonyme. Il a d'abord été remarqué dans la périphérie du village de Shirdi, assis sous un arbre «neem» (ou margousier), vers l'an 1854. Durant son jeune âge, Sai Baba fut considéré comme un étranger en restant sous l'arbre de neem pendant un certain temps, puis il a quitté Shirdi soudainement pour revenir s'y installer vers 1858. Il est resté là-bas jusqu'à ce qu'il quitte son corps physique en 1918.
La seconde arrivée de Baba de Shirdi, vers 1858 était très différente de la première. Cette fois, il a accompagné un cortège de mariage en tant qu'invité d'honneur. A l'arrivée au village de Shirdi, il a été immédiatement reconnu par la même personnalité de Divin et de Saint que la personne qui était assis sous l'arbre de neem, quelques années auparavant. Les gens l'ont tous salué "Ya Sai", qui veut dire « Bienvenue Sai ».
Dans les premiers jours de son séjour à Shirdi il passait son temps errant dans la périphérie du village voisin et de la jungle, ou assis sous l'arbre de neem totalement auto absorbé. Les premiers villageois qui ont considéré cette figure sainte étaient Mhalsapati, Tatya Kote, Bayyaji Bai et quelques autres. Bayyaji Bai se senti profondément motivé par ce Divin Saint, et avec son instinct maternel, elle avait pris l'habitude de marcher des kilomètres jusqu'au bout de la jungle à la recherche de Sai Baba, afin de lui donner de la nourriture. Elle trouvait souvent Sai Baba assis sous un arbre dans une méditation profonde, calme et immobile. Elle s'approchait délicatement vers lui, pour servir le repas et repartait chez elle.
Après un certain temps, comme par compassion pour elle, Sai Baba a cessé d'errer dans la jungle et s'est installé dans une mosquée délabrée à la périphérie du village. Il faisait référence à cette mosquée, où il résida jusqu'à la fin, comme «Dwarkamai» (Dwarka était le lieu où le Seigneur Shri Krishna est resté pour accomplir son Avènement Divin).
Il avait un corps d'athlète qui fut élaboré durant sa jeune époque, car il aimait la lutte. L'autre aspect de la personnalité de Sai Baba était son amour pour le chant et la danse. Durant les premières années de sa vie, il avait l'habitude d'aller à «Takia», un abri public, la nuit, pour les visiteurs musulmans au village. En compagnie de ses dévots et des fakirs qui séjournaient, il avait pris l'habitude de danser et de chanter dans la béatitude divine. Les chansons qu'il chantait étaient la plupart du temps en persan ou en arabe, mais il chantait aussi, quelques chansons populaires de Kabir.
Il enfila une chemise longue, appelé «Kafni » et y attacha un tissu autour de sa tête, et l'a tourné en une tresse qui se repose de manière à être derrière son oreille gauche. Il utilisait un morceau de toile ou tissu à sac pour s'asseoir et dormait là-dessus avec une brique comme oreiller. Il a toujours déclaré que Fakiri (Sainte-Pauvreté) était de loin supérieure à la richesse du monde. Il n'était pas un fakir ordinaire, mais un «Avatar» (incarnation) d'un ordre très élevé. Mais son apparence extérieure était simple, illettré, morose, emphatique, même parfois violent, mais il était aussi rempli de compassion et d'amour. Dans les moments de rage, les personnes présentes avec lui, pensaient que c'était de la rage incontrôlable. Mais sa colère n'a jamais empêché sa compassion face aux fidèles. Sa colère était évidemment dirigée contre des forces invisibles. Il a adopté tous ces traits simples afin de cacher sa véritable identité en tant que Dieu incarné. Sous le couvert de la simplicité silencieuse, il a travaillé pour la transformation spirituelle et la libération des âmes innombrables, les êtres humains et les animaux, qui ont été attirés par lui, par des forces invisibles.
Il demanda l'aumône et partagea ce qu'il avait avec ses fidèles et toutes les créatures qui l'entouraient. Il n'a jamais gardé en réserve de nourriture pour son prochain repas. Il maintenait le «Dhuni» qui est le feu sacré perpétuel et distribuait les cendres provenant de ce feu sacré appelés «Udi» comme gage de sa grâce divine à tous ceux qui venaient le voir pour demander de l'aide.
Sai Baba demandait du «Dakshina» (argent offert avec vénération au «Guru» ou au Maître) à certaines personnes qui venaient le voir. Ce n'était pas parce qu'il avait besoin de leur argent, mais pour une signification plus profonde, où les fidèles ont pu le comprendre, à un moment approprié.
Shirdi Sai Baba répartissait librement tout l'argent qui avait reçu sous la forme de Dakshina aux plus démunis, pauvres, malades et aux nécessiteux le jour même. Ce fut l'une des méthodes de Sai Baba pour tester les attachements des fidèles, aux choses importantes et leur bonne volonté.
Il laboura la terre commune du village et avait fait apparaître un jardin fleuri, il arrosa les plantes, en portant des pots remplis d'eau sur ses épaules. Durant ses dernières années, il passa quelques heures dans ce « Lendi » jardin.
Il était tout le temps en train d'exercer une double conscience : l'une utilisait l'apparence de l'Ego appelé "Sai Baba" qui s'entretenait face à d'autres egos dans les affaires temporelles et spirituelles, et l'autre, remplaçait tous les égos en tant qu'Ego Universel ou Sur-Âme.
Il était le Dieu de l'homme commun. Il a vécu avec eux, il dormait et mangeait avec eux. Baba avait un sens aigu de l'humour. Il était toujours très ludique, en présence des enfants. Baba prenait l'habitude de nourrir les fakirs et les fidèles et même de cuisiner pour eux.
Le Dwarkamai de Sai Baba était ouverte à tous, sans distinction de caste, de croyance et de religion. Plus les jours passaient, plus des fidèles de tous les horizons commençaient à affluer dans Shirdi. Le village de Shirdi devenait une place importante. Comme les dons et les cadeaux ne cessaient d'être donnés, la grandeur du statut de Sai Baba fut rapidement installée. Mais la vie de Baba restait toujours celle d'un fakir qui restait calme, tranquille, inchangée.
Il a vécu sa mission divine à travers sa pureté dans une apparence humaine. L'énergie immense que manifestait le corps de Sai se déplaçait d'une manière mystérieuse.
Cette source de gloire spirituelle inégalée se sépara de son corps, le 15 Octobre 1918. Chaque membre, chaque os et des pores de son corps était imprégné d'essence divine. Baba a affirmé que si un jour, son corps physique n'existera pas ; que ses restes communiqueront avec tous ceux qui le cherchent avec aspirations spirituelles. Aujourd'hui, il continue à travailler plus vigoureusement en tant qu' « esprit de Sai ».